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Tanzanie 2018, immersion chez les Massaï

*Un chapitre de mon livre « Et si c’était possible… » sorti début 2019 se déroule auprès des Maasaïs (. Pour avoir plus d’infos ou passer une commande c’est ici

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Voyage en terre Maasai (ou Massaï, Masaï)

Je vous écrit depuis Zanzibar, face au lagon qui étincelle de mille bleus, et je dois dire qu’il a fallu que je me fasse violence pour m’y mettre haha !

Je vais revenir avant tout sur la semaine que nous avons passée en Tanzanie, mais du côté du continent.

Voyager en Tanzanie

Je vais débuter par une parenthèse et répondre à une question que je vois souvent revenir « est-il possible de voyager en Tanzanie, façon backpaker ou routard, et donc à petit budget ?»

La réponse est un grand OUI. Et je dirais avec pour budget dans les 20€ maximum par jour pour 2 personnes !

Quand on dit Tanzanie on pense « safari »  , « lodge », en somme voyage à prix élevé. Certes, c’est bien la réalité, la plupart des touristes viennent ici avec un budget plus que confortable et effectuent en priorité des safaris, ou bien même pour les plus sportifs l’ascension du Kilimandjaro (et là aussi c’est un sacré budget!). Mais, il est également possible de voyager avec un budget minime et de simplement découvrir le pays parmi les locaux. En fait il n’y a pas de site vraiment remarquable ou d’activité spécifique à faire, ainsi on ne trouve aucune information à ce sujet mais on peut tout à faire aller de village en village et passer du temps à flâner et à rencontrer les Tanzaniens.

Les transports en bus sont extrêmement développés et ne coûtent presque rien. Même les « dala-dala » mini bus locaux sont plutôt confortables (bien plus que ceux trouvés à Zanzibar!).

Dans beaucoup de villages (ceux , donc qui ne sont pas touristiques) on trouve des guesthouses, et à prix minime car en fait elles sont destinées aux voyageurs locaux. C’est ainsi que nous avons dormi par exemple pour 10€ dans une chambre moderne, avec salle de bain, clim et petit déj ! Sur le registre qu’on devait remplir il y avait une case « tribe » et tout le monde l’avait remplie, signe que c’était bien des gens du pays qui étaient passés par là ! On se restaure également pour pas cher, dans les 1€ 1,5€, pas hyper varié mais bon.

Quant à la population , elle est tout simplement hyper accueillante, il est donc vraiment agréable de se balader dans les villages et de faire des rencontres (seule la barrière de la langue reste un problème pour approfondir les relations). Par contre il ne faut pas être étonné d’être dévisagé, et de ne pas recevoir spontanément des sourires de tous les côtés. Imaginez que dans ces villages la plupart des gens n’ont jamais vu de blanc « en vrai » ! Il n’est pas rare d’ailleurs de voir des enfants prendre leurs jambes à leur cou si on s’approche trop près ! Les gens sont en fait assez effarés de nous voir perdus là, seuls, sans guide, et se demandent simplement ce que nous foutons là, d’où parfois une naturelle appréhension  de leur part. Alors il faut simplement dire bonjour et sourire, de cette façon ils sont rassurés et là, on reçoit en échange des « jambo » (bonjour) et surtout des « karibuni » (bienvenu) et de grands sourires le pouce levés , signe qu’ils félicitent notre présence, même si , tout de même ils ne la comprennent pas !

En Tanzanie il y a plus de 120 ethnies, donc beaucoup beaucoup de choses à découvrir et à apprendre. Dans beaucoup d’endroit on aperçoit des maasai, facilement reconnaissables avec leur vêtements. A l’origine ils ne vivaient que dans le bord du pays, entre Tanzanie et Kenya, puis ils sont peu à peu descendus avec la difficulté de trouver des terres d’où on ne les chasse pas, et se sont établis un peu partout, se sédentarisant pour beaucoup .

Pourquoi/comment ce voyage ?

Ce voyage en Tanzanie n’était absolument pas prévu. Pour ceux qui nous suivent habituellement vous savez que nous avions mis en suspens nos voyages depuis le mois d’octobre précédent pour mener à bien notre projet de rénovation de notre nouvelle habitation. Nous sortions de plus de 5 mois de travail acharné et avions besoin de prendre le large afin de faire un break ! Un vrai !

Nous avions plusieurs destinations en tête, et nous n’arrivions pas vraiment à nous décider. Le budget était réduit et nous souhaitions nous imposer un voyage pas trop fatiguant, ou du moins avec des temps de repos, car même si nous nous sentions tout à fait d’attaque pour faire à nouveau un voyage un peu « difficile », nous avions décidé d’être raisonnable et de reposer nos corps éprouvés.

C’est alors que nous étions dans ces tergiversations que nous avons reçu une proposition qui nous a permis de trancher : une famille massai rencontrée à Zanzibar fin 2016 et avec qui nous avions gardé de loin en loin contact par whatsapp, nous invitait chez elle ! Chance inouïe de faire un voyage hors du commun, et de le combiner avec une semaine de farniente, sur cette île toute proche du continent, où cette amitié était née.

Il fallait par contre accepter de ne rien prévoir et de voguer vers un inconnu total. De plus c’était la saison des pluies (sur la fin). Nous ne savions absolument pas où et comment vivaient ces gens, ni comment nous serions reçus. Nous ne savions même pas exactement où se situait le village impossible à localiser sur une carte ou un gps ! Nous avons emporté une tente, pour être sûrs d’avoir un espace où dormir et avons fait confiance au destin. Nous avions une semaine devant nous mais n’avions aucune idée du temps que nous allions rester dans la famille, cela dépendrait de comment ça se passerait et de comment nous nous sentions. Fiare ce genre d’expérience sans guide, nous le savons c’est quitte ou double, ça un côté plus spontané et « vrai » mais également les gens ne nous « doivent » rien, ils n’ont aucune obligation envers nous donc cela peut être plus difficile.

Cette famille passe plusieurs mois de l’année sur l’île de Zanzibar à vendre de l’artisanat, afin de gagner de l’argent et de pouvoir améliorer le quotidien dans leur village. Selina, Mateo et leurs enfants ne parlent que quelques mots d’anglais, mais nous avons eu la chance, qu’Andrew, frère de Selina, lui tout à fait bilingue se place naturellement comme interprète. Nous ne l’avions jamais rencontré mais c’est lui qui, au fil des mois traduisait les messages que nous échangions. Nous avons été énormément surpris qu’ils gardent contact et encore plus qu’ils soient en demande de nous revoir ! Pour moi, nous étions des touristes parmi tant d’autres, et ça s’arrêtait là. Mais c’est vrai que nous avions passé pas mal de temps avec eux, contrairement à d’autres qui se contentent d’acheter quelques bracelets, prendre des photos et partir. Une réelle affection était née entre nous, des deux côtés et sans qu’on ne s’en rendre vraiment compte. La magie du voyage <3

Top départ !

Enfin nous débarquons à Dar Es Salaam, capitale économique du pays. Par le biais de Fanny, une Française mariée à Ibra, un maasai (voir leur guesthouse à Morogoro sur le net) nous avions réservé un hôtel , le MIC, près de la station de bus Ubungo et un chauffeur pour nous y conduire. En passant par eux, des locaux, pour la réservation nous avons eu un prix bien moindre qu’en passant en direct. L’hôtel nous a coûté 50 000tzs soit dans les 18€ (au lieu des 40$ demandé en direct) Le chauffeur côutait 35 000tzs et c’est un contact fiable pour les déplacements, de plus il est très serviable, il nous a par exemple mené acheter un carte sim. Il a attendu super longtemps car la procédure est compliquée (les connexions net sont très contrôlées ainsi le vendeur fait plusieurs manips avec les infos recueillies sur notre passeport, car il faut obtenir une autorisation). Son contact :

Notre première soirée nous a ainsi permis de prendre la température du pays dans les rues autour de notre hébergement. Bilan positif, gens souriants, à priori pas d’arnaque , et nourriture pas chère du tout dans les bouis-bouis.

Le lendemain matin, nous avons pris le bus pour le village le plus proche de là où vit la famille Maasai. Il suffit d’approcher le terminal pour qu’une horde de rabatteurs nous accostent. On donne donc notre destination et immédiatement on est accompagnés à un guichet. Nous étions un minimum sur nos gardes car parfois les rabatteurs tentent d’arnaquer les touristes trop crédules, mais là, rien de tout ça. Nous avons un poil négocié le prix mais c’était correct.

3H de route plus tard nous débarquions à Lugoba, village visiblement jamais visité par des touristes vu les visages surpris que nous y avons trouvé. Immédiatement nous avons repéré une guesthouse, sans trop savoir à quoi nous attendre nous sommes allés demander les prix. Très bonne surprise, comme je le disais plus haut, pas cher et confortable. A partir de ce village Andrew nous avait dit qu’il faudrait parcourir à pieds 7 km pour attendre leur lieu de vie. Nous aurions pu partir directement sans dormir sur place, mais je préférais faire une pose pour nous « préparer ». Et, puis partir sans vraiment savoir où aller (comme je l’ai dit pas de gps, juste la possibilité de demander notre chemin en route) et donc avec la possibilité de se perdre en plein après-midi ne me semblait pas judicieux. Mieux valait avoir la journée devant nous, « au cas où » .

Alors on se balade un peu dans le village, j’adore les couleurs, cette terre orangée, l’herbe verte et les couleurs des tenues et des échoppes, tout ceci est très photogénique (même si je ne prendrai quasiment pas de photo, je n’avais pas envie de troubler la quiétude des gens encore davantage). Ca me fait beaucoup penser à certains pays d’Asie en fait!

Pour l’instant il ne pleut pas mais partout d’immense flaques et la présence de boue nous confirme que nous sommes bien en saison des pluies ! Puis nous prenons notre repas dans un des bouis-bouis, et voyons passer des maasai. Je me dis « tiens, c’est marrant, si ça se trouve il connaissent « notre » famille ». Nous dégustons notre viande de chèvre et notre « ugali » qui est une pâte blanche faite de farine et d’eau dont il faut faire des boulettes en la malaxant dans la main, puis la tremper dans de la sauce. On se régale, et tout ça ne coûte que l’équivalent d’un euro ! On se questionne un peu sur le lendemain… Comment va t on faire pour trouver le village… A qui demander… Que va t on trouver au bout ? Andrew m’avait proposé de venir nous chercher à Dar Es Salaam, mais j’avais refusé, je ne voulait pas qu’il fasse un tel déplacement et puis on pouvait bien se débrouiller ! Mais là, je me dis que je vais quand même lui envoyer un message histoire de lui dire que nous sommes bien là, et lui demander la direction. Nous en sommes là de nos réflexions, quand… j’aperçois comme un mirage la silhouette imposante de Selina ! Je n’en crois pas mes yeux, elle est là, à 20 mètre de moi ! Je me lève, elle m’aperçoit, elle crie, court et saute dans mes bras…. On se donne l’accolade un bon moment tout en riant. Magnifique moment, d’autant plus qu’il était totalement imprévu.

C’est là que vont commencer nos aventures maasai avec quelques péripéties mais je ne vais pas tout vous raconter en détails, je le ferai peut-être plus tard dans un chapitre de mon livre, d’ici là il faut que tout ça « décante ».

Le séjour

Nous avons eu le privilège de découvrir la vie de maasai d’aujourd’hui. Certes il en reste encore qui vivent en dehors du monde moderne, mais pour beaucoup ils sont un peu « entre deux mondes ». Leurs ancêtres ont depuis longtemps quitté leurs terres (les maasai sont originaires du nord du pays ou du Kenya) chassé peu à peu par le gouvernement de façon a créer des parcs ou par des promoteurs venus y construire des lodge et développer le tourisme des safaris. On leur a également demandé de s’installer à certains endroits de manière à éviter les conflits de territoire parait-il. Ils se sont ainsi peu à peu sédentarisé, ne déplaçant plus que les troupeaux au lieu de bouger leurs habitations. D’après Andrew ils se sont bien habitués à ça, et y trouve même des avantages, comme être proche de villes ou villages et pouvoir accéder aux produits modernes, et puis aussi « on les laisse tranquille »…

Ils vivent ainsi avec des traditions encore vivantes, tout en ayant un pieds, plus ou moins avancé, dans la modernité, et bien sûr, ceux qui y gouttent, en veulent encore et toujours plus… Nous avons ainsi découvert un village constitué en tout et pour tout de quelques habitations, toutes en terre et une seule, celle de Selina en béton. Selina est un peu la pionnière, la femme moderne et plutôt aisée qui a choisi d’utiliser tous les moyens qui peuvent faciliter son quotidien.

Ceci n’est possible que car elle quitte plusieurs mois le village et revient avec de l’argent. Ainsi, sa maison est en dur, elle a un réchaud à gaz (même si elle cuisine souvent au bois avec les autres femmes), quatre chaises en plastique et une table basse. Elle va aussi de temps en temps acheter de l’eau à des voisins qui ont des citernes de récupération de pluie au lieu de la puiser dans les rivières ou trous d’eau. Nous avons été surpris de trouver une ampoule pendant au plafond de la maison et de voir que grâce à un boîtier elle peut recharger une batterie solaire en envoyant des crédits avec son téléphone portable (qui capte plutôt bien)! Dingue ! En parlant de téléphone, tous les maasia en avaient un (et même parfois deux!). Ils avaient beau se laver dans une mare, ils avaient tous investi dans ce moyen de communication moderne dont ils usaient et abusaient toute la journée ! Beaucoup de femmes ont même de petites pochettes en perle au tour du coup prévues à cet effet. D’ailleurs quand j’avais demandé quel cadeau on pouvait porter de France et qui leur serait utile on m’avait dit.. un smartphone « si vous en avez , sinon c’est pas grave »! Il a fallu leur expliquer que cela coûte trèèèès cher chez nous…

Aucune hutte traditionnelle donc, mais une vie somme toute en marge de notre monde. Les tenues et bijoux, restent traditionnels, bien que les enfants en bas âges portent des vêtements classiques, et la nourriture a elle aussi évoluée. Normalement les maasai qui sont des éleveurs nomades, se nourrissent exclusivement de lait et de viande. Aujourd’hui , ils achètent de la farine, du riz , et autres aliments dans les villages voisins. Mais la base reste bien le lait, et nous avons pu en déguster du tout frais à chaque repas, souvent infusé avec du thé et du gingembre mmhh. Les rites traditionnels sont quant à eux encore pour beaucoup respectés (notamment et malheureusement  l’excision, pratiquée en cachette car interdite………..) Les enfants pour beaucoup vont à l’école dans les « gros » villages voisins.

Nous avons failli assister à un mariage mais je ne sais trop pourquoi (enfin, à cause de la pluie d’après ce qu’on m’a vaguement dit) il a eu lieu très tôt le matin avant notre arrivée, en petit comité et rapidement. Les femmes nous ont quand même honorés de leurs chants et de quelques « sauts », magnifique moment…

Par contre les hommes eux… rien… nous n’avons pas eu droit aux danses qu’on nous avait évoqué, soit disant ils n’étaient pas assez nombreux (ou fainéants? lol)…. C’est vrai qu’Andrew nous avait dit qu’il ferait venir du monde des villages alentours mais qu’à cause de la pluie durant la nuit, la rivière trop grosse les empêchait de venir… Nous avons par contre  pu déguster de la chèvre, mais ils ne nous ont pas demandé d’en boire le sang comme ça se fait souvent!

On a faillit aller passer quelques jours dans le village de Mateo mais finalement ça ne s’est pas fait, dommage car là c’était vraiment un lieu hors du temps, j’aurais voulu voir ça. Une autre fois, qui sait…

Nous avons été témoins de cette vie qui tourne autour du troupeau, (ce qui fait leur richesse), et les journées se suivent et se ressemblent. Le matin, les hommes sortent les vaches et les femmes s’occupent de la traite. C’était un plaisir d’assister à cette activité dans la lumière douce du matin…. et.. les pieds dans la boue et le purin Haha ! Ca les faisait beaucoup rire de nous voir patauger ainsi et ressortir tous crottés.

Les journées se déroulent ensuite paisiblement avec les tâches quotidiennes, lessives, préparation des repas et les enfants, comme toujours nombreux. Le tout effectué par les femmes, qui comme dans bien des peuples supportent la majorité des corvées. Mais les hommes nous ont dit que tout ça se modernisent, « aujourd’hui on aide ! ». C’est vrai qu’ils s’occupent un peu des enfants… Ils sont d’ailleurs adorables, de vrais papa gâteaux.

Chaque homme a plusieurs femmes dans le même village (du moins autant qu’il le peut car pour avoir des femmes ils faut pouvoir offrir beaucoup de vaches!) et du coup les familles sont très grandes ! Selina et Mateo sont un couple un peu moderne car il ne vit pas en général dans ce village avec elle (il était venu exprès pour nous) mais avec son autre femme. Par contre il va à Zanzibar avec elle. Quand je vous disait que Selina était moderne ! Bref les journées se passaient lentement, parfois trop pour nous d’ailleurs car en plus nous étions traités comme des rois, toujours tenus un peu à l’écart des tâches et priés de nous reposer ! Pas facile de tenter de s’imposer tout en essayant de ne pas les froisser. Heureusement le prétexte des enfants était toujours bon pour aller vadrouiller. Ces mômes sont trop mignons et tellement rapidement autonomes ! Déjà jeunes les garçons s’occupent de rentrer les veaux.

J’ai retrouvé avec plaisir la jeune Glory que j’avais rencontrée alors qu’elle n’avait même pas un an. Deux en et demi aujourd’hui et toujours une tête de poupée, avec en prime un caractère bien trempé, elle nous a beaucoup fait rire !

Certains petits enfants avaient par contre vraiment peu de nous ! Il faut dire que pour beaucoup, et même parmi les adultes ils n’avaient jamais vu de touriste. Celui ci était chaque fois sidéré  et il ne fallait pas s’approcher!

Pas mal de femmes étaient assez timides d’ailleurs, sûrement impressionnées face à nous, mais toujours très souriantes. Enfin, une a quand même osé me demander de l’argent… malheureusement notre venue est toujours, et ce où qu’on soit, et qu’on le veuille ou non, synonyme de possibilité d’argent.

Andrew a été un amour, se conduisant comme un guide (d’ailleurs je lui ai dit qu’il pourrait en faire son métier!). Il me faisait rire sans arrêt à téléphoner, un vrai business men !

Il est le seul a être éduqué, il est allé à l’école, a travaillé dans des hôtels et a même repris des études, il était donc la personne parfaite pour s’occuper de nous et faire le lien avec tous les membres de la famille. Nous avions acheté de la nourriture en quantité pour tout le monde et là encore Selina était aux petits soins, les repas étaient délicieux (riz ou ugali et sauce tomate ou haricots rouge, et du lait. Le tout…agrémenté de quelques mouches ! haha).

Nous n’avons pas eu le droit de déplier notre tente, et on nous a attribué d’office une chambre et un lit ! Également chaque jour on nous donnait un seau d’eau bien claire afin que nous puissions nous laver. Il avaient d’ailleurs tendu des bâches autour d’un wc turc (qu’il n’utilisent à priori pas!) afin qu’on ait de l’intimité pour nos besoins et la « douche ».

Bref, notre séjour a été bien plus confortable que ce à quoi on s’attendait ! Et… je dois avouer que ça m’a un peu déçu car j’espérais vraiment vivre de manière traditionnelle… Mais bon, l’aventure humaine était tout de même incroyable et à aucun moment je n’ai regretté d’être là!

En tout nous sommes restés 4 nuits. Le temps a été plutôt clément compte tenu que c’était la saison des pluies. Des orages chaque jour mais plutôt en fin de journée, pas vraiment gênant en soit, sauf la boue qui était omniprésente et dans laquelle on pataugeait du matin au soir. La veille de notre départ le temps a semblé changer, beaucoup plus de pluie et c’est ce qui nous a décidé à bouger. De plus je ressentait le besoin d’aller « prendre l’air », de bouger, vivre ainsi en vase clos et chaque journée qui est identique à la précédente (même si Andrew faisait son possible pour nous mener à droite et à gauche) n’était pas si simple ! De longues heures d’attente parfois… Malgré tout leur dire au revoir a vraiment été dur. Ces gens sont fantastiques, toujours joyeux, toujours en train de sourire, tellement bienveillants envers nous… A mon grand regret je n’ai pas vraiment échanger avec eux à cause de la langue, j’aurais pu demander à Andrew de traduire mais ça complique un peu les rapports et je n’ai pas « osé ». Alors je garde en têtes ces visages radieux, les yeux pétillants et malicieux, les sourires étincelants, ces femmes plutôt en retrait, mais si belles avec leur crane rasé qui leur donne un port de tête incroyable, ces hommes toujours ravis de plaisanter et de communiquer, ces bouilles d’enfants et leurs rires… et puis les chants que les femmes nous ont offerts, ces voix envoûtantes…

Je ne vous en dis pas plus car de toute façon je n’arrive pas à vous résumer tout ça. C’est peut-être encore trop frais. Depuis tout à l’heure j’écris mais je sais que je reste dans le superficiel, j’oublie tellement de choses ! Alors je vais plutôt partager quelques images. En fait je n’ai pas tellement, j’ai eu du mal à les photographier également, alors même qu’ils étaient complètement fans de photos ! Le problème était que dès qu’ils voyaient mon appareil ils se mettaient à poser ! Droits comme des I les bras le long du corps et le regard fixe.

Moi qui aime les scènes de vie spontanées, et les portraits avec une émotion « sur le vif »  je ne me suis pas sentie à l’aise… Le seul moment où j’ai pu voler des portraits a été durant les chants. Et j’ai des tonnes de photos posées, ça oui ! On a même eu droit à une vrai séance photos de famille (vous verrez ça plus loin) Et le selfies, ils aimaient beaucoup aussi !

Bref voilà notre séjour en photos , et avant ça les publications faites sur ma page facebook au jour le jour.

Flash back avec Facebook ( pour ceux qui nous ont suivis, allez directement plus bas, il y a  des photos!)

Nuit en ville histoire de se poser, on se met dans le bain, ambiance sympa! Après ça, gros dodo!

Notre mission du jour , trouver un bus pour la dernière ville la plus proche du village que nous devons trouver, est chose faite! Les gens sont sympa et ont plaisir à discuter, du bonheur
En route!

Que d émotions déjà!
Ce matin , nous avons donc pris le bus. 3h plus tard on nous déposait à destination, soit dans un village de bord de route. Je n avais pas d adresse précise pour dormir mais on m avait dit que je trouverai sûrement une guesthouse. Nous en avons repéré une immédiatement, 10€ pour une petite chambrette propre avec salle de bain (enfin…ans eau!) et même clim! Top!
Aussitôt posés nos bagages nous sortons manger dans un des nombreux bouis-bouis. On se rend compte que les gens nous observent un peu , il faut dire que les visages pâles ne doivent pas souvent se perdre dans le coin! A part ça, la population est accueillante et c est très agréable. Durant le repas nous voyons déambuler plusieurs masaï. Alors que nous nous interrogeons sur la manière de s y prendre pour trouver le village où nous devons aller le lendemain (pas simple car pas de route!) J aperçois un visage connu!! Selina! La maman de la famille chez qui nous allons!! Je n en crois pas mes yeux, elle es là. Je me lève, elle m aperçoit, pousse un cri, court et se jette dans mes bras! Je crois qu on a fait l animation du village pour le mois 😂😍 .Elle est avec sa maman et son frère qui nous servait d interprète pour les messages car elle parle très peu anglais. Il est venu exprès de son village pour nous aider à communiquer! Nous prenons tous un verre ensemble, la sensation est irréelle…être là avec eux… je ne retiens finalement pas quelques larmes quand ils m expliquent que le lendemain ils nous emmènent dans un mariage maasai, puis qu ensuite ils organisent une fête traditionnelle avec des chants …c est tout simplement …crazy …crazy… tant d attentions…
Nous sommes ensuite allés au magasin acheter des provisions de farine, huile et sucre, histoire d apporter notre contribution à ce programme chargé. Demain matin Andrew vient nous chercher très tôt de manière à ce qu on ne se perde pas et ne rate pas me mariage! Je ne vous donnerai certainement pas trop de nouvelles, pas d électricité, alors à très vite!😘



Comme souvent les choses sont plus compliquées que prévu… Andrew devait venir nous chercher ce matin vers 6-7h, mais au réveil je trouve un message datant de la veille 20h… Il me parle du fait qu il pleut, et dit qu il vient à 9h…du soir! On y comprend plus rien… lol comme souvent mieux vaut ne pas trop chercher à comprendre mais plutôt trouver une solution! Nous en avons marre d attendre, alors nous partons seuls en quête du village.. « c’est par là »… to be continued 😂 j espère qu on n aura pas loupé le mariage!!!

Comme toujours on tombe sur eux Ils venaient nous chercher c’était 9H du matin, pas du soir, erreur de frappe!! Du coup… Sûrement tard pour le mariage, sniff

Figurez vous que nous avons du signal, de façon aléatoire certes mais nous ne sommes pas si loin de la civilisation haha
Tout se passe bien…vie paisible…

Je profite d une petite pluie et d un bon bon signal pour partager 2 autres photos. Demain nous allons peut-être faire un voyage dans le voyage! Direction un lieu bien plus reculé dans un village totalement traditionnel (ici ils se modernisent pas mal) , nous irions dans la famille du papa et…de son autre femme lol mais toute la famille viendrait car ils n ont jamais été là bas…à suivre…!

Une naissance cette nuit

Pas encore partis en voyage aujourd’hui nous sommes allés rendre visite au frère du père de la troisième femme du cousin du troisième enfant dont la belle soeur est aussi la tante de… bref a quelqu’un de la famille 😂😂 une bonne dizaine de km de balade à patauger dans la bouillasse (on a vu un singe et parait-il, il y a des hyènes!), et comme toujours un bel accueil

La vaisselle qui sèche… Odl style and new style

A part ça On nous a offert des jolis bracelets super beaux et faits avec amour.
Seul hic, enfin 2 hic:
1-on ne peu pas les enlever c est cousu direct au poignet
2- il est ecrit « love you Anton » et « love you Maryo » 😂😂😂😂😂
Ça va faire fureur en France!

Ce matin nous sommes partis à une vingtaine de km, rendre visite au jeune frère d Andrew qui pour l occasion à revêtu sa belle tenue « moderne ». Nous sommes partis à 10h, et avons marché 3/4 d’heure, puis pris un mini bus. Au bout d un moment il s arrête. On attend. On attend. Il va repartir mais comme la pluie commence et que nous sommes presque arrivés « là où il n y aura pas d abri », Andrew décide qu on descend du bus pour attendre sous un toit. Après l averse nous prenons un autre bus. Peu après nous en descendons mais en fait ce n est pas le bon arrêt, nous sommes allés trop loin. Nous repartons à pieds en arrière et la pluie recommence. On marche, puis on court, on trouve un abri. On attend. On repart sur la route puis sur un chemin. Une nouvelle averse, un nouvel abri. On attend. On repart, on se dirige vers une jolie maison en terre. Ouf on arrive, on est moites , on a chaud. Ha non, on continue ce n est pas cette maison. On marche. Une autre jolie maison, on voit son frère arriver, cool ça y est. Ils discutent et on se remet en route, bon.. c est encore pas celle là! Finalement on arrive devant une maison en terre et une autre en dur. C est celle en dur. Merde, pas très jolie, tant pis . Il est 13h30!On mange des fruits, on boit un thé, discussions, 30mn passent. Il est temps de repartir 😂😂
Le retour sera du même style, mais accompagné de son frère qui nous offrira de partager un bon plat de chèvre et d ugali (pate à base de farine de manioc)
Aujourd’hui aura été un jour pluvieux! Andrew regrette d avoir mis ses beaux habits…
Bref, voilà ce long roman juste pour montrer comment occuper tout une journée en allant juste 20km plus loin 😂
Tout a l heure on saura enfin si on va où non dans l autre maison du papa les jours prochains.. a suivre…

Finalement nous ne pourrons pas aller au village du papa. Il fallait que la maman de Selina rentre au village pour garder les enfants mais elle est occupée chez une autre de ses filles.
Nous avons ainsi décidé de quitter le village histoire de voir « ailleurs ». Nous avons un peu la bougeotte et avons besoin d air
Ces 4 jours passés en famille nous semblent avoir été 2 semaines!
Beaucoup de découvertes, de rigolades et de beaux moments, mais aussi beaucoup de temps morts, et d attente!
Nous avons été accueillis comme des rois, nous n avons même pas eu le droit de déplier notre tente, on nous a attribué une chambre, certes au lit défoncé lol , mais c est deja énorme! Nous avons très bien mangé et on nous a chaque jour donné un seau d eau de pluie bien claire pour nous laver (ils avaient même installé des bâches pour fermer des douches/toilettes) Bref, nous avons eu bien plus de confort que nous osions l espérer ! Cependant j avoue que ce soir j ai hâte de prendre une vraie douche, de laver mes habits crasseux et de me coucher dans un bon lit frais sans devoir décrotter mes pieds de la boue haha! Andrew a tenu un role d interprète et de guide que nous n attendions pas et c était très agréable, même si comme toujours dans ce genre d expérience il ne faut pas trop chercher à comprendre les explications parfois étranges lol Je retiens les sourires , les couleurs éclatantes partout, l envie de partage, les bouilles adorables de bébés et tellement de belles images….Ce matin il pleut sans arrêt, je crois que le temps à tourné, peut-être le signe que l heure est venue de partir…
Je vous en dis plus sur la suite très vite et continue à partager des photos du sejour Maasai

14 mai, 10:20 

Après quelques faux departs, nous avons réussi à nous dire au-revoir…pas facile ces moments…
Selina a tenu à nous accompagner jusqu’au village pour prendre le bus, sous la pluie ce fut comique, agrippée à moi elle glissait 😂 nous avons mis plus de temps que seuls et on a encore fait l animation du coin 😂!

Au fait, je vous ai pas raconté!
Le premier matin où nous sommes arrivés au village, à peine posés on nous en entraînés et fait changer en tenue masai 😂 on est vraiment pas fans de ce genre d activité mais on a du céder , ils avaient l air de tellement y tenir lol
Et là, on a eu droit à une séance photos en bonne et due forme organisée par Andrew transformé en photographe avec mon appareil. My god c était interminable, je me serais cru dans un mariage en France , les pieds dans le purin en prime! Il a fallu poser avec tout le monde et la famille est grande 😂😂
Quels souvenirs
PS: pitié, ne zoomez pas trop sur les photos, oui, le lampadaire au milieu c est bien moi 😆😬😱 c est définitivement beaucoup plus beau sur eux!

Retrouvez les plus belles images ICI

Après ça nous avons fait un bref passage chez Fanny et Ibra (belle vue!) dont j’ai parlé plus haut,  histoire d’occuper le temps restant, le coin est sympa pour les randonnées mais nous n’avions qu’une journée alors nous avons simplement promené en ville.

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Comme toujours n’oubliez pas la vidéo du voyage, ainsi que le portfolio des reportages photos

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Zanzibar

Je ne vous fais pas de topo sur cette île puisque je l’ai déjà fait en 2016. Mais nous avons retrouvé les paysages fantastiques de Jambiani avec plaisir. Même hôtel, pour lequel j’ai obtenu une belle réduction pour cause de basse saison. Toujours génial à cause de sa vue, par contre on a trouvé un peu de laissé aller , comme sur le restau par exemple…  Nous avons été chanceux et n’avons eu que peu de pluie. Bref tout s’est bien passé ! (sauf que j’avais oublié mes maillots de bain à la maison!!!)

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